Le 11e tour de la saison 2025/26 de Premier League pourrait s’avérer décisif, avec huit des dix appareils présentant des côtés rapprochés dans le tableau. Cela signifie que le classement pourrait changer considérablement d’ici la fin du week-end.
Frank optera-t-il pour le football conservateur pour surpasser Man Utd ?
Tottenham Hotspur de Thomas Frank n’a gagné que quatre points lors de ses cinq premiers matchs à domicile, et les critiques affirment que son milieu de terrain manque de créativité. Cependant, le choc de samedi avec Manchester United pourrait nécessiter le même pragmatisme qui a défini son mandat à Brentford.
La récente amélioration de United provient en grande partie de la simplification de son approche, s’épanouissant dans une configuration de contre-attaque qui invite les adversaires à dominer la possession. Les chiffres le confirment : ils ont récolté 13 points en quatre matches avec 50 % de possession ou moins du ballon, contre seulement quatre points lors de matchs où ils avaient plus de possession.
Lorsque l’équipe de Ruben Amorim peut s’asseoir profondément et briser rapidement, elle marque en moyenne 2,6 points par match. Lorsqu’ils contrôlent le ballon, ce chiffre chute à 0,8. Après avoir fait match nul 2-2 contre un défenseur de Nottingham Forest la semaine dernière, United pourrait à nouveau avoir du mal si les Spurs jouent de manière réactive. Frank devra peut-être ignorer la pression extérieure et s’appuyer pleinement sur le football de contre-attaque qui rendait autrefois Brentford si efficace.
Les changements dans les deux clubs pourraient-ils raviver le chaos Klopp-Guardiola ?
Ce match Liverpool-Manchester City était autrefois le plus passionnant d’Europe. Les récentes rencontres ont cependant été modérées, les quatre dernières n’ayant produit que huit buts au total. Pourtant, la rencontre de ce week-end promet quelque chose de plus proche des compétitions à indice d’octane élevé d’autrefois.
Les deux équipes sont en tête de la Premier League pour les « pauses rapides » cette saison avec 16 chacune, signalant un accent renouvelé sur le rythme et la franchise. Pour Liverpool, la philosophie offensive et pressante d’Arne Slot était claire lors de la victoire contre Aston Villa, tandis que la volonté de City d’aller directement – comme le montre la relation de Rayan Cherki avec Erling Haaland contre Bournemouth – évoque les duels classiques Guardiola-Klopp.
Cibler l’équipe d’Ibrahima Konaté dans la défense de Liverpool reste la tactique la plus efficace, les deux managers ont donc de bonnes raisons de passer à l’offensive à l’Etihad. Attendez-vous à des feux d’artifice.
Emery apprendra-t-il de la leçon de Liverpool ou tombera-t-il dans le piège d’Iraola ?

Aston Villa d’Unai Emery a pris de gros risques à Anfield, en essayant de jouer à travers la presse de Liverpool – et cela leur a coûté cher lorsque Mohamed Salah a profité d’une erreur pour le premier match. Cette expérience pourrait éclairer la façon dont Villa approche Bournemouth.
Les équipes d’Emery tentent souvent leurs adversaires avec un jeu de préparation risqué, mais le pressing intense et les contres éclairs de Bournemouth pourraient rendre cette stratégie périlleuse. Lors de la victoire 1-0 de la saison dernière au Vitality Stadium, Emery a demandé à Emiliano Martínez d’aller longtemps, concédant la possession (seulement 34 %) mais neutralisant la presse des Cherries.
Les hommes d’Andoni Iraola sont en tête de la ligue pour le nombre total d’attaques directes (19) et de buts marqués par de tels mouvements (quatre), avec un PPDA, le plus bas de la ligue, de 9,9 – preuve de leur presse agressive. Aller long pourrait encore être la voie la plus sûre pour Villa vers la victoire. Mais Emery joue rarement de manière prévisible.
L’esprit de Sunderland pourrait-il perturber la charge composée d’Arsenal ?
Arsenal continue de gagner avec une efficacité sereine, mais un déplacement au Stade de la Lumière promet une bataille meurtrière. Le style physique et le soutien passionné de Sunderland en font des hôtes redoutables.
Statistiquement, ils sont solides défensivement, avec le sixième meilleur bilan sur coups de pied arrêtés (xGA de 2,61, avec seulement deux buts encaissés). Cela pourrait limiter l’un des débouchés offensifs d’Arsenal. L’ancien Gunner Granit Xhaka est le pilier du milieu de terrain, menant une équipe dont l’agressivité pourrait déstabiliser Bukayo Saka et Eberechi Eze.
Ce sera un test plus sévère que Burnley la semaine dernière. Une erreur ici pourrait semer le doute pendant la trêve internationale.
Qui triomphe dans le plus grand derby Brighton-Palace depuis une décennie ?

La rivalité entre Brighton et Crystal Palace a rarement eu une telle importance depuis leur affrontement en séries éliminatoires du championnat en 2013. Un seul point les sépare au milieu du tableau, tous deux visant l’Europe – même si, en réalité, un seul pourrait y parvenir.
Les 16 points de Palace en dix matchs marquent leur meilleur départ dans l’élite depuis 1991/92, tandis que les 10 points de Brighton sur leurs cinq derniers matchs font vibrer les fans sur les progrès de Fabian Hürzeler. C’est plus qu’une simple fierté locale ; c’est une bataille pour obtenir un élan et de possibles rêves européens.
La configuration défensive d’Andrews exposera-t-elle la faiblesse de Newcastle ?
Le début lent de Newcastle United – 12 points en dix matchs, son pire sous Eddie Howe – a été attribué à des équipes profondément assises et perturbant leur rythme. La victoire 3-1 de West Ham et le nul 0-0 de Leeds en sont de parfaits exemples.
Brentford de Keith Andrews fait partie des équipes les plus défensives de la ligue, avec une moyenne de seulement 42,8 % de possession. Avec Newcastle sans victoire en huit matches de championnat à l’extérieur (quatre nuls, quatre défaites) et ne convertissant que 4% des tirs au cours de cette série, cela semble être un autre revers potentiel. La solide forme de Brentford à domicile – dix points sur quinze disponibles – pourrait aggraver les malheurs de Newcastle.
Peut-on enfin faire confiance à la forme récente de Chelsea ?
L’incohérence de Chelsea continue de frustrer. Ils ont cinq cartons rouges dans toutes les compétitions et n’ont pas réussi trois victoires consécutives en championnat cette saison. Pourtant, leur triomphe 1-0 à Tottenham était sans doute la meilleure performance d’Enzo Maresca jusqu’à présent.
Un match à domicile contre les Wolves, derniers, offre une plate-forme parfaite pour créer un élan avant de se rendre à Burnley. Neuf points en quatre matches ont stabilisé le navire, mais gagner les deux suivants – soit 15 sur six – pourrait même faire naître des rumeurs d’un défi pour le titre.
Les attaquants d’Everton commenceront-ils à convertir le service de Grealish ?

Les difficultés d’Everton proviennent d’une finition brutale : une victoire en sept matches de championnat et seulement cinq points sur ses six derniers. Les attaquants Beto et Thierno Barry ont eu du mal à marquer, ce dernier ayant raté une occasion en or sur un centre de Jack Grealish lors du match nul 1-1 à Sunderland.
La production créative de Grealish reste élevée, avec une moyenne de 2,6 occasions par match lors de ses cinq derniers matchs, mais sans passes décisives pour le prouver. Contre Fulham – qui a inscrit 11 buts en cinq matchs à l’extérieur – les attaquants d’Everton doivent enfin tenter leur chance.
Dyche’s Forest peut-elle saisir son meilleur coup lors d’une victoire à domicile ?
Nottingham Forest de Sean Dyche s’est montré prometteur, battant le FC Porto 2-0 en Europe et bouleversant presque Man Utd. Mais la forme du championnat à domicile est préoccupante : neuf matches sans victoire.
La visite de Leeds représente la meilleure opportunité de Forest avant une série brutale de matches à domicile (Brighton, Spurs, City, Everton). Dyche, qui n’a remporté que sept matches de championnat à l’extérieur en tant qu’entraîneur d’Everton, sait que les points à domicile sont essentiels.
Le physique de Leeds les mettra à l’épreuve, mais c’est une bataille que Dyche appréciera.
Nuno créera-t-il une dynamique après sa première victoire à West Ham ?

Nuno Espírito Santo a enfin mérité son première victoire en Premier League avec la victoire 3-1 de West Ham sur Newcastle. Prochaine étape : Burnley, qui a perdu quatre de ses cinq matchs à l’extérieur.
Sur le papier, c’est l’occasion idéale de victoires consécutives – quelque chose que West Ham n’a pas réalisé depuis février. Mais la forme défensive profonde de Burnley nécessitera que l’équipe de Nuno s’adapte, car elle ne peut plus compter sur des contre-attaques.
Pour maintenir leur résurgence, les Hammers doivent montrer qu’ils peuvent dominer la possession et défendre en profondeur.